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melanie
Châteaubriant, Pays de la Mée (Bretagne), France
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samedi 19 décembre 2009
Continuons la découverte de la belle exposition des santons


Le forgeron travaille et peine,
Au long des jours et des semaines.
Dans son brasier, il a jeté
Les cris d'opiniâtreté,
La rage sourde et séculaire ;
Dans son brasier d'or exalté,
Maître de soi, il a jeté
Révoltes, deuils, violences, colères,
Pour leur donner la trempe et la clarté
Du fer et de l'éclair.

Ses mains grandes, obstinément,
Manient, ainsi que de futurs tourments,
Les marteaux clairs, libres et transformants
Et ses muscles s'élargissent, pour la conquête
Dont le rêve dort en sa tête.

Il a compté les maux immensurables :
Les conseils nuls donnés aux misérables ;
Les aveugles du soi, qui conduisent les autres ;
La langue en fiel durci des faux apôtres ;
La justice par des textes barricadée ;
L'effroi plantant sa corne, au front de chaque idée ;(...)
Les pauvres gens, sur qui pèsent les pauvres chaumes,
Jusqu'à ployer leurs deux genoux, devant l'aumône ;

Sur la route, près des labours,
Le forgeron énorme et gourd,
Depuis les temps déjà si vieux, que fument
Les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
Martèle, étrangement, près des flammes intenses,
A grands coups pleins, les pâles lames
Immenses de la patience.

(Poème de Emile Verhaeren)
vendredi 18 décembre 2009

Dans la chanson de nos pères,
Monsieur de Malbrough est mort.
Si c'était un pauvre hère,
On n'en dirait rien encore.
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort,
Dans mille ans, deux mille peut-être,
Se désolera encore.

Refrain :
File la laine,
File les jours.
Garde mes peines
Et mon amour.
Livre d'images,
Des rêves lourds.
Ouvre la page
À l'éternel retour.

Hennins aux rubans de soie,
Chanson bleue des troubadours.
Regret des festins de joie
Ou fleur du joli tambour.
Dans la grande cheminée,
S'éteint le feu du bonheur,
Car la dame abandonnée
Ne retrouvera son cœur.


(Très expressive exposition de santons de Provence)
jeudi 17 décembre 2009
Pour Noël, une très belle exposition de santons...



Une abeille un jour de printemps
Voletait, voletait gaiement
Sur la rose bruyère en fleur
Dont si douce est l'odeur

Au pied de la bruyère en fleur
Une pauvre chenille en pleurs
Regardait voler dans le ciel
La petite et son miel

Et la pauvre chenille en sanglots
Lui disait "Je vous aime"
Mais l'abeille là-haut, tout là-haut
N'entendait pas un mot

Après avoir pleuré jusqu'à la nuit
Notre chenille s'endormit
Mais le soleil de ses rayons
Vint éveiller un papillon

Et sur une bruyère en fleur
Notre abeille a donné son coeur
Tandis que chantaient les grillons,
Au petit papillon

(chanson de Henri Salvador)
mercredi 16 décembre 2009

(Cette dame a 102 ans et demi !)

On a si peu de temps

Il y a déjà longtemps
J'avais à peine dix ans
Et je courais tant
Pour arrêter le temps.

Il y a déjà longtemps,
J'ai eu vingt ans,
Et je pensais pourtant
Qu'il ferait toujours beau temps.

Il n'y a pas si longtemps
Que j'ai eu mes trente ans,
Et je me disais en ce temps
Que je mourrais dans pas longtemps.

Et quand j'ai eu quarante ans,
Je les ai chantés en dansant,
Je les ai dansés en buvant,
Je les ai bus en pleurant,
Je les ai pleurés en pensant
Que bientôt j'aurais cinquante ans.

Et puis j'ai eu cinquante ans
Et en regardant jouer mes enfants,
Je me disais que peut-être en partant
Je n'aurais pas soixante ans.

Mais un jour j'ai eu soixante ans
Sans avoir vu passer le temps,
Et je me suis dit que peut-être j'aurai encore le temps
De connaître mes petits-enfants
Et d'avoir soixante-dix ans.

Et maintenant j'ai soixante-dix ans,
Et je me dis souvent
Que de dix en dix ans,
Je suis mort bien souvent.

Et je me dis souvent
Que je mourrai je ne sais pas quand,
Mais que je mourrai en pensant
Qu'on a si peu de temps.

Auteur : HAJ NASSAR Tarik

(La Maison de Retraite de Châteaubriant a organisé des "Olympiades" entre équipes de personnes âgées)
mardi 15 décembre 2009
Je suis la petite couturière
Aux doigts agiles
Je marie le fil et l’aiguille
Pour que tout le monde s’habille
Selon l’âge, le goût et les saisons ...

(Il s'agit d'une jeune femme, installée à Erbray, naturelle et inventive, qui ne fabrique que des vêtements en pièces uniques qu'elle vend sur les marchés ou qu'elle réalise sur mesure. Son site : http://choupettecouture.e-monsite.com/livredor.html

lundi 14 décembre 2009

Moutons blancs
Bien au chaud près de la crèche
De l'enfant Jésus à naître.


Moutons noirs, dehors.
Blancs ou noirs ?
Segrégation chez les moutons ...


"Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid".

(Poème de Victor Hugo)

Hier, 13 décembre, c'était la sainte Luce.
A la Sainte Luce, les jours croissent d'un saut de puce.

Ce dicton est généralement considéré comme faux, voire absurde, car le solstice d'hiver n'est pas encore passé. En fait il exprime, non pas l’allongement des journées, mais le décalage qui s’opère à cette période. En effet, si le soleil se lève de plus en plus tard, il se couche également de plus en plus tard. Les journées semblent donc grandir car les soirées s’allongent.

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