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melanie
Châteaubriant, Pays de la Mée (Bretagne), France
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vendredi 8 janvier 2010


Je connais, au fond d'une anse
Où sa maigre forme danse,
Un érable mort.
Mort, nous raconte une histoire
De s'être penché pour boire
L'eau claire du bord.

A le voir nu comme un marbre,
L'été, parmi d'autres arbres
Verts et vigoureux,
On dirait que la nature
L'a laissé sans sépulture
Pour un crime affreux.

Plus tard quand tombent les feuilles
Quelquefois il les recueille
Au bon gré du vent ;
Supercherie enfantine
Qui lui rend un peu la mine
D'un arbre vivant.

L'hiver est plus équitable :
Comme lui, le misérable,
Ses frères sont nus,
Et l'homme qui passe ignore
Lequel sera chauve encore,
Le printemps venu.

(Poème d'Alphonse BEAUREGARD) (1881-1924)
Photo prise un petit matin froid, à la Forge de Moisdon
Le ciel était très bleu,
Se reflétant dans les eaux figées par les glaces.

Et moi je ne sais si je pourrai tenir le rythme
Des photos et des poèmes...
jeudi 7 janvier 2010

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil.

Les volets que le moineau souille
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit,
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux hirondelles
Un libre passage à leur nid !

De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon :
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

(Poème d'Alphonse de Lamartine)
Photo d'une maison qui semble abandonnée
mais qui, en réalité, est toujours habitée.
mercredi 6 janvier 2010

Nos racines ne sont pas dans notre enfance,
Dans le sol natal, dans un lopin de terre,
Dans la prairie enclose
Où jouent les enfants de la maternelle.
Nos racines sont en chaque lieu
Que nous avons un jour traversé.
Et ces chemins qui serpentent sans fin,
Et ces forêts bleuissant dans le lointain
— sans parler des montagnes de nos rêves —,
Les lieux étrangers et les noms étrangers,
Deviennent nôtres et de nouveau étrangers.

Poème de Karl Restikivi,
traduit de l'estonien par Jean Pascal Ollivry
(photo prise à La Chapelle Glain)

Ce matin, juste un saupoudrage de neige ....
mardi 5 janvier 2010

La Fête est finie ...
A-t-elle vraiment eu lieu ?
Est-elle déjà loin ?
Passants tristes dans les rues.
Chalands moroses dans les magasins.
Nul ne souhaite à l'autre la "Bonne Année".
Les traditions se perdent.
Ou les temps sont trop lourds.
Tournez manèges.
Reviendront les beaux jours.

Peut-être ...

lundi 4 janvier 2010


Bonne année à toutes les choses :
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret.

Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas ...
Et bonne année aussi, quand même,
A tous ceux qui ne m'aiment pas.

Rosemonde Gérard (1871-1953)

(Dessin de Moon - 06 87 32 77 47 -
à qui vous pouvez commander les dessins dont vous avez l'idée)

Bonne année à tous et au plaisir sur vous retrouver sur ce blog
ou sur les vôtres.
jeudi 31 décembre 2009
Le gui est une plante réputée pour chasser les démons.
S'embrasser sous le gui, le 31 décembre à minuit, est une promesse de bonheur.


"Barde, fais vibrer sous tes doigts
Les fils d'or de la lyre altière,
Et gonfle de ta voix de tonnerre
Pour chanter plus haut les exploits
Des héros à fauve crinière
Qui, devant les flots triomphants
Et serrés des légions romaines
Donnèrent le sang de leurs veines
Pour sauver leurs dieux tout puissants
Et le gui sacré des grands chênes.

Envoi :

Gaulois, pour vos petits-enfants,
Cueillez aux rameaux verdoyants
Du chêne des bois frissonnants
Le gui aux feuilles souveraines
Et dont les vertus surhumaines
Font des hommes forts et vaillants.
Cueillez pour nous le gui des chênes".

(extrait d'un poème de Gaston Coûté,
j'adore Gaston Coûté !)

Bonne année à tous ... sous le gui.
mercredi 30 décembre 2009

A Pornichet il est un petit bois, ordinairement vêtu de mousses.
La pluie en a fait un lac où se mirent les arbres..
En ce lieu-dit "Les Forges" des artisans travaillaient le fer et le bronze,
à l’époque gauloise. On y trouve aussi les vestiges d’une briquetterie
et de poteries destinées à recevoir la saumure.

"Prête l’oreille et prends ta plume
Le monde luit comme une enclume
Appelant le chant du marteau.
Que sonne clair le fer des mots !

Métal meurtri que tu tortures
La langue crie sous la brûlure
Frappe poète-forgeron
Mets ta chanson au diapason !

Prête l’oreille et prends ta plume
L’enfer de la forge s’allume
Vois s'envoler ta ritournelle
Dans une gerbe d’étincelles !

Frappe poète-forgeron
Mets ta chanson au diapason !"

(anonyme)
mardi 29 décembre 2009
Flagrant délit d'admiration des oiseaux...


L'oiseau qui vole si doucement
L'oiseau rouge et tiède comme le sang
L'oiseau si tendre l'oiseau moqueur
L'oiseau qui soudain prend peur
L'oiseau qui soudain se cogne
L'oiseau qui voudrait s'enfuir
L'oiseau seul et affolé
L'oiseau qui voudrait vivre
L'oiseau qui voudrait chanter
L'oiseau qui voudrait crier
L'oiseau rouge et tiède comme le sang
L'oiseau qui vole si doucement ...

(Paroles de Jacques Prévert)

Après la pluie ...
lundi 28 décembre 2009
Matin de Noêl en famille
Promenade dans les marais salants.
Plaisir.
Et un poème !

Quand l'eau de la vasière a traversé les fares
Où le héron craintif aime à se reposer,
L'homme du pays blanc, par des gestes bizarres
La conduit aux œillets pour se cristalliser

Chaque jour il lui faut se remettre à l'ouvrage
Attendant le moment où il pourra trousser,
Où le petit boutoué lui fera bon usage,
Où balançant le las, il le fera crisser.

Il guette au bord du ciel la course des nuages(...)
Jusqu'au matin brûlant où l'or blanc est à point.

Alors le paludier, pour oublier sa peine,
Se penche doucement au bord de son œillet
Et de sa main bronzée à la veine d'ébène,
Cueille la fleur de sel au soleil de juillet.

Texte de Guy GEERAERT

jeudi 24 décembre 2009
(dessin de Moon - 06 87 32 77 47, à qui vous pouvez commander le dessin que vous voulez)

En cette veille de Noël, croyez-vous encore au Père Noël ? Voici une petite histoire, vraie évidemment.

Noël approche, Noël c’est demain. La neige est tombée et, comme chaque année, par tradition, Gustave, 7 ans, fait dans la cour son petit bonhomme de neige. Il a presque fini: les yeux, deux boules de charbon; une carotte pour le nez, la vieille pipe à papy; le chapeau de paille et même le cache-nez rouge qu’il met quand il va à l’école.

Un regard sur son œuvre : « Bon ! Ça peut aller comme ça ! Toi, tu vas t’appeler Totor, moi on m’appelle Tatave. On est copains. Ça te va ? »

Dans la cour, un pâle petit soleil d’hiver fait scintiller la neige. Médor va et vient. Minet est sur la fenêtre : il ne veut pas avoir froid aux pattes. Et Margot, la pie, se chauffe sur le toit le long de la cheminée qui envoie une fumée bleue vers le ciel clair

Tatave s’approche de Totor et lui chuchote : « Ecoute, je vais te dire quelque chose, un vrai secret, juste entre toi et moi. Mais motus, tu ne diras rien, je compte sur toi. C’est sûr ? Juré ? » - « Tu sais, il y belle lurette que je ne crois plus au Père Noël. Je fais seulement semblant. Les copains à l’école , ils se moquent de moi mais ça m’est égal. Tu comprends, si je leur dis que je n’y crois plus, je risque de ne pas avoir la patinette que j’ai demandée par lettre, surtout que ce mois-ci mon carnet de notes à l’école n’est pas formidable. Tu penses, les maths, l’orthographe, les devoirs, les leçons, ça me casse la tête. J’aime mieux les matches de foot à la télé ou jouer sur l’ordinateur. Mais les parents, ils sont rétro. Ils comprennent pas ça. Enfin, on verra, j’ai le temps bon, je vais rentrer, la nuit tombe, bonne nuit Totor ! ».

La nuit de Noël est passée. Tatave s’est levé tôt pour voir sa patinette. Mais, oh ! Horreur ! Il n’a trouvé dans ses souliers qu’un petit paquet contenant deux morceaux de charbon et un petit billet où était inscrit : « Moi non plus je ne veux pas me casser la tête. La patinette ce sera pour la prochaine fois, si tu améliores ton carnet de notes ». Stupéfaction ! Ainsi Totor a cafté !

En colère, Tatave sort dans la cour. Hélas ! La nuit a été douce. Plus de Totor, il a fondu. Il ne reste par terre que le chapeau, la carotte, la pipe et deux boulets de charbon. Même le cache-nez a disparu. Mais en levant les yeux, Tatave aperçoit son cache-nez coincé entre deux branches du vieux chêne et, dessus, Margot la pie qui le regarde de ses yeux ronds et semble le narguer..Alors il comprend : elle parle Margot, elle a mouchardé, c’est elle qui a tout raconté. Furieux, il prend un boulet et le lance sur l’oiseau : « Bavarde ! Chipie ! Moucharde : Sale bestiole ! Si je t’attrape, tu vas pouvoir compter tes plumes ! » Elle a compris, elle prend son envol et disparaît.

Tatave rentre tout penaud, s’asseoit et, la tête dans les mains, se demande « Mais à qui a-t-elle pu aller jacasser tout ça ? ».

A qui ? Mais au Père Noël bien sûr !

(Histoire racontée par Andrée Gaborit)




(Je vous donne rendez-vous maintenant le 28 décembre)
mercredi 23 décembre 2009

Voici un message venu des régions de France
Où il fait à peu près bon l'hiver
(mais l'été trop chaud !)
Tandis que le nord grelotte.



Mais connaissez-vous l'histoire du mot "pétanque" ? Cela vient de l'occitan : a pes tanca qui veut dire à pieds joints. Tout a commencé, dit-on, en 1910.. À l’époque, les spectateurs avaient la possibilité de louer des chaises pour assister aux parties de boules. Mais il y avait de nombreuses protestations, car les gens assis à proximité du cochonnet n’hésitaient pas à donner de petits coups de pied dans les boules, pour les rapprocher du but, lorsque cela pouvait arranger un copain…
À l’inverse, pour ceux qu’on n’aimait pas, un coup de talon envoyait la boule sous
les chaises ! Alors il fut décidé de retirer les chaises. À l’exception de celle
de Pépé Jules qui ne pouvait plus se tenir debout.

Mon grand-père, qui le voyait lancer des boules depuis sa chaise, enrageant de ne plus pouvoir jouer, lui proposa un jour de faire autrement : “Tu vas rester assis,
on va jouer sur une distance de trois mètres, et nous, on va tracer un rond autour de ta chaise : c’est de là qu’on jouera…” Voilà comment fut inventé le cercle
de lancer…Il fut ensuite décidé que toutes les personnes qui ne pourraient plus se tenir en équilibre sur un pied, les personnes âgées ou handicapées, pourraient désormais se tenir debout, les pieds joints (a pes tanca) dans un emplacement correspondant à celui de la chaise de Jules. La pétanque était née.
(récit de Martine Pilate)- http://www.quintaisport.fr/

(photos : santons de Provence, exposition à Châteaubriant)
mardi 22 décembre 2009

Un peu de politique avant les fêtes ...

Le coq gaulois est l'un des symboles de la France. Ce coq majestueux et prétentieux, bien qu’il se nourrisse en grattant le fumier, on s’accorde à le trouver braillard et vantard, parfois dénué de scrupules (mais sans méchanceté), avantageux auprès des... poules, batailleur, etc., mais on lui attribue aussi de bien belles vertus. Il est brave et se défend jusqu’à la mort, il chante bien et à propos de tout, il est beau, il est vigilant et on n’a pas trouvé mieux comme réveille-matin.

Le coq a enrichi le vocabulaire français : coquin, coquebin (niais), coquard, coqueluche, coquefredouille (pauvre hère), coquecigrue (baliverne) et même cocu (!) viennent de coq. Mais aussi coquet, coquelicot, cocarde, coque-mar (aiguière) et coqueliner (faire le galant)...

(d'après les écrits de Claude Chapront)

Et si les débats vous intéressent, allez donc voir celui de "Action discrète", à la Préfecture de l'Aude, il vaut son pesant de rires ! http://player.canalplus.fr/#/300320. Et quand on le regarde une deuxième fois, c'est encore plus drôle. Un grand moment de rirocratie (comme dirait le préfet !, enfin, presque !)
lundi 21 décembre 2009

(préparer les provisions de l'hiver)

Je n'étais alors qu'une fillette de huit ans
Chez ma Mémé me réfugiais de temps en temps.
Dès la soupe avalée, laissant dehors le vent hurlant
Nous nous retrouvions devant l'âtre flamboyant.
En ce temps, ni télé ni fausses vérités
Ni célébrités staracadémisées.
Juste quelques mots simples et vrais
Et la chaleur qui nous engourdissait.
Sur mes genoux, ronronnait le mignon chaton.
Inlassablement, Mémé brodait son napperon
Grand'père égrappait le maïs, triait des noix
Se taisait, puis soudain pensait à haute voix.

Le tic tac incessant de l'horloge était parfois troublé
Par le bruit lourd de la bûche s'effondrant dans le brasier,
Tandis qu'une autre dont le bois était bien vert
Semblait pleurer la forêt et gémir de colère.
Mes joues luisaient, rouges et rebondies
Je me sentais petit oiseau dans son nid.

(poème de Alinette - http://alinouchette.canalblog.com/)
samedi 19 décembre 2009
Continuons la découverte de la belle exposition des santons


Le forgeron travaille et peine,
Au long des jours et des semaines.
Dans son brasier, il a jeté
Les cris d'opiniâtreté,
La rage sourde et séculaire ;
Dans son brasier d'or exalté,
Maître de soi, il a jeté
Révoltes, deuils, violences, colères,
Pour leur donner la trempe et la clarté
Du fer et de l'éclair.

Ses mains grandes, obstinément,
Manient, ainsi que de futurs tourments,
Les marteaux clairs, libres et transformants
Et ses muscles s'élargissent, pour la conquête
Dont le rêve dort en sa tête.

Il a compté les maux immensurables :
Les conseils nuls donnés aux misérables ;
Les aveugles du soi, qui conduisent les autres ;
La langue en fiel durci des faux apôtres ;
La justice par des textes barricadée ;
L'effroi plantant sa corne, au front de chaque idée ;(...)
Les pauvres gens, sur qui pèsent les pauvres chaumes,
Jusqu'à ployer leurs deux genoux, devant l'aumône ;

Sur la route, près des labours,
Le forgeron énorme et gourd,
Depuis les temps déjà si vieux, que fument
Les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
Martèle, étrangement, près des flammes intenses,
A grands coups pleins, les pâles lames
Immenses de la patience.

(Poème de Emile Verhaeren)
vendredi 18 décembre 2009

Dans la chanson de nos pères,
Monsieur de Malbrough est mort.
Si c'était un pauvre hère,
On n'en dirait rien encore.
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort,
Dans mille ans, deux mille peut-être,
Se désolera encore.

Refrain :
File la laine,
File les jours.
Garde mes peines
Et mon amour.
Livre d'images,
Des rêves lourds.
Ouvre la page
À l'éternel retour.

Hennins aux rubans de soie,
Chanson bleue des troubadours.
Regret des festins de joie
Ou fleur du joli tambour.
Dans la grande cheminée,
S'éteint le feu du bonheur,
Car la dame abandonnée
Ne retrouvera son cœur.


(Très expressive exposition de santons de Provence)
jeudi 17 décembre 2009
Pour Noël, une très belle exposition de santons...



Une abeille un jour de printemps
Voletait, voletait gaiement
Sur la rose bruyère en fleur
Dont si douce est l'odeur

Au pied de la bruyère en fleur
Une pauvre chenille en pleurs
Regardait voler dans le ciel
La petite et son miel

Et la pauvre chenille en sanglots
Lui disait "Je vous aime"
Mais l'abeille là-haut, tout là-haut
N'entendait pas un mot

Après avoir pleuré jusqu'à la nuit
Notre chenille s'endormit
Mais le soleil de ses rayons
Vint éveiller un papillon

Et sur une bruyère en fleur
Notre abeille a donné son coeur
Tandis que chantaient les grillons,
Au petit papillon

(chanson de Henri Salvador)
mercredi 16 décembre 2009

(Cette dame a 102 ans et demi !)

On a si peu de temps

Il y a déjà longtemps
J'avais à peine dix ans
Et je courais tant
Pour arrêter le temps.

Il y a déjà longtemps,
J'ai eu vingt ans,
Et je pensais pourtant
Qu'il ferait toujours beau temps.

Il n'y a pas si longtemps
Que j'ai eu mes trente ans,
Et je me disais en ce temps
Que je mourrais dans pas longtemps.

Et quand j'ai eu quarante ans,
Je les ai chantés en dansant,
Je les ai dansés en buvant,
Je les ai bus en pleurant,
Je les ai pleurés en pensant
Que bientôt j'aurais cinquante ans.

Et puis j'ai eu cinquante ans
Et en regardant jouer mes enfants,
Je me disais que peut-être en partant
Je n'aurais pas soixante ans.

Mais un jour j'ai eu soixante ans
Sans avoir vu passer le temps,
Et je me suis dit que peut-être j'aurai encore le temps
De connaître mes petits-enfants
Et d'avoir soixante-dix ans.

Et maintenant j'ai soixante-dix ans,
Et je me dis souvent
Que de dix en dix ans,
Je suis mort bien souvent.

Et je me dis souvent
Que je mourrai je ne sais pas quand,
Mais que je mourrai en pensant
Qu'on a si peu de temps.

Auteur : HAJ NASSAR Tarik

(La Maison de Retraite de Châteaubriant a organisé des "Olympiades" entre équipes de personnes âgées)
mardi 15 décembre 2009
Je suis la petite couturière
Aux doigts agiles
Je marie le fil et l’aiguille
Pour que tout le monde s’habille
Selon l’âge, le goût et les saisons ...

(Il s'agit d'une jeune femme, installée à Erbray, naturelle et inventive, qui ne fabrique que des vêtements en pièces uniques qu'elle vend sur les marchés ou qu'elle réalise sur mesure. Son site : http://choupettecouture.e-monsite.com/livredor.html

lundi 14 décembre 2009

Moutons blancs
Bien au chaud près de la crèche
De l'enfant Jésus à naître.


Moutons noirs, dehors.
Blancs ou noirs ?
Segrégation chez les moutons ...


"Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid".

(Poème de Victor Hugo)

Hier, 13 décembre, c'était la sainte Luce.
A la Sainte Luce, les jours croissent d'un saut de puce.

Ce dicton est généralement considéré comme faux, voire absurde, car le solstice d'hiver n'est pas encore passé. En fait il exprime, non pas l’allongement des journées, mais le décalage qui s’opère à cette période. En effet, si le soleil se lève de plus en plus tard, il se couche également de plus en plus tard. Les journées semblent donc grandir car les soirées s’allongent.
vendredi 11 décembre 2009

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres;
L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin;

Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.





Charles Baudelaire, Les fleurs du Mal

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