Les amis plus lointains


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melanie
Châteaubriant, Pays de la Mée (Bretagne), France
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mercredi 24 mars 2010
Et voici une oeuvre collective. Qu'est-ce ?




A l'oeuvre on connaît l'Artisan.
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent,
Des Frelons les réclamèrent.
Des Abeilles s'opposant,
Devant certaine Guêpe on traduisit la cause.
Il était malaisé de décider la chose.
Les témoins déposaient qu'autour de ces rayons
Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,
De couleur fort tannée et tels que les Abeilles,
Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les Frelons
Ces enseignes étaient pareilles.

La Guêpe, ne sachant que dire à ces raisons,
Fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière
Entendit une fourmilière.
Le point n'en put être éclairci.
De grâce, à quoi bon tout ceci ?
Dit une Abeille fort prudente,
Depuis tantôt six mois que la cause est pendante,
Nous voici comme aux premiers jours.
Pendant cela le miel se gâte.
Il est temps désormais que le juge se hâte:
N'a-t-il point assez léché l'Ours?
Sans tant de contredits et d'interlocutoires,
Et de fatras, et de grimoires,
Travaillons, les Frelons et nous:
On verra qui sait faire, avec un suc si doux,
Des cellules si bien bâties.

Le refus des Frelons fit voir
Que cet art passait leur savoir;
Et la Guêpe adjugea le miel à leurs parties.

Plût à Dieu qu'on réglât ainsi tous les procès !
Que des Turcs en cela l'on suivît la méthode!
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de Code;
Il ne faudrait point tant de frais;

Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge,
On nous mine par des longueurs;
On fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge,
Les écailles pour les plaideurs.

(Jean de la Fontaine)

La photo ci-dessus (et co-dessous) est un gros plan d'un nid de frelons !

lundi 22 mars 2010
Les fleurs et les petits oiseaux, les paysages et les couchers de soleil, c'est bien. Mais je vais vous faire découvrir le monde des artisans.


Ce boulanger, dans la petite commune de Jans, est au boulot dès 2h du matin.


Il fabrique du pain-cacao, des bagatelles, des gâteaux et des pizzas.

Le pain cacao, à base de farine tradition, comporte de petits palets de cacao à l’intérieur. A la cuisson, le chocolat diffuse. « J’en vends 10-12 par jour, ce pain sucré est idéal pour les goûters et aussi pour accompagner les viandes ! ». Jans connaît pas mal de passage l’été. « Des Parisiens ont emporté des pains, des gens de la Manche m’en commandent régulièrement 30-35 pour offrir à leurs amis quand ils sont de passage à Jans »

La bagatelle, est une baguette tradition avec « label rouge », répondant à un cahier des charges très précis : 55-60 cm, de long, 4 à 5 cm de large, pas tordue, cinq coups de lame, couleur appétissante, mie bien alvéolée. Si un seul critère n’est pas réalisée, la baguette doit être vendue comme baguette ordinaire. Les contrôles, inopinés, sont stricts : propreté des locaux, cahier de bord.

Boulangerie Georget - 02 40 79 20 86
jansboulangerie@orange.fr
Bientôt : http://boulangeriegeorget.com

Et je vous invite à déguster un délicieux poème ici :
http://www.lapassiondespoemes.com/?action=viewpost&ID=2457&cat=7

Ah ... se lever sans bruit en pleine nuit et
Sur une table de fournil à la Hussard
Pétrir des miches
Faire,
Loin des regards et sans aucun remords
Au bord du four, un petit bâtard
Ou un adorable petit chou (...)

A force de manger mon pain blanc
J'aurais pris peu à peu de la brioche
Puis je me serais lancé dans les pains spéciaux
J'aurais inventé
Le pain Parasol pour les canicules
Pour rendre hommage à l'Auvergne : le pain Bougnat
Le pain Salinge, pain médical pour ceux
dont la vie ne tient qu'à un fil,
Pour la sieste le pain somme,
Un pain plus difficile à l'huile qu'à l'eau : le pain Ture
(...)
jeudi 18 mars 2010


Autour du monument aux morts
De la commune de Jans
Les arbres ont le tronc tordu et bossu

"Les vieux châtaigniers
Dont la race agonise,
Paraissent vers le ciel
Tendre un poing révolté"


(d'après Jean Nesmy)



Pardonnez ma présence épisodique.
J'ai pris de nouvelles responsabilités
et le temps me manque.
Mais j'aime ce que je fais.
Il me faut donc composer ...
lundi 15 mars 2010


Encore un dessin ... placide !
http://www.leplacide.com
vendredi 12 mars 2010

En panne de photo en ce moment.
En panne de temps surtout !
Alors je vous invite à découvrir mes sites favoris ...

Dessin : Placide (voir ci-dessus) :
http://www.leplacide.com/dessin-de-presse/dessin-de-presse.php?dateplus=2010-03-11

Justice :
- Maître Eolas : http://www.maitre-eolas.fr/
- Maître Mo : http://maitremo.fr/

Enfance : Jean Pierre Rosenczveig :
http://jprosen.blog.lemonde.fr/

Le Fourbe et son style à la Rabelais :
http://pangloss.blog.lemonde.fr/

Et les chroniques acides-amères du Monolecte :
http://blog.monolecte.fr/
A lire en particulier : La-strategie-de-la-muleta

Et je vous souhaite de très beaux jours à venir !
mercredi 10 mars 2010

Oh ! Cœurs qui dormez, rêvez-vous ?
Voici que dans la nature
Viennent à passer des frissons.
Peu à peu s'en vont la froidure,
La neige pâle et les glaçons.

Écartant son voile superbe,
La terre apparaît et sourit ;
Des rubans d'eau courent dans l'herbe
Qui, sous leurs baisers, reverdit.

Et, là-bas, voilà que s'éveille
La voix profonde des forêts (..)
La vie, en tout, fleurit et chante
Et l'air est infiniment doux.
Il se lève une aube charmante.

(texte de Madeleine Morize, 1917)
lundi 8 mars 2010
Les chaussures : on les appelle des godasses, des pompes, des ribouis, des grolles, des charentaises...

Dans la région castelbriantaise le foyer du jeune Travailleur, ainsi que 20 mairies et autres structures, collectent des chaussures "mettables" jusqu'au 26 mars. Elles seront vendues au profit des enfants atteints du cancer, hospitalisés au CHU de Nantes, pour leur offrir des loisirs, du sport, une semaine à la mer ou à la montagne.


La route est longue, longue, longue
Marche sans jamais t'arrêter
La route est dure, dure, dure
Chante si tu es fatigué.

Tu traverseras les rivières
Sans crainte de voir s'effondrer
Le vieux pont de bois ou de pierres
Qu'ébranle ton pas cadencé.

Si la route est semée d'ornières,
Et si tu as peur de tomber
Que ta voix se fasse plus claire
Que ton chant soit plus assuré.

Si ta route est souvent austère
Garde-toi jamais d'oublier
Qu'elle te mène à la lumière
A la joie et la liberté
vendredi 5 mars 2010

Ce soir encore le ciel était si beau
que je me suis arrêtée à plusieurs reprises
Pour l'admirer.
Quel orange ! Presque irréel !


"La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur, les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre.
(...)
Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles ..."


(Poème de Paul Eluard)
mercredi 3 mars 2010

Le ciel est rouge,
Il fera beau.
Dans l'homme bouge
Un coeur nouveau.

1. Les verrières sont ouvertes
Au dessus d'l'atelier,
Et j'entends l'alouette
Chanter la liberté.
Les verrières sont ouvertes
Au dessus d'l'atelier,
Et j'entends l'alouette
Chanter la liberté.

2. Ma fille sur ses tresses
A laissé se poser
La main qui la caresse
D'un noir pour l'épouser. (bis)

3. Et des champs de tuerie
Les durs soldats d'antan,
Par les moissons mûries,
Reviennent pénitents. (bis)

4. La foule est réunie
Pour des festins nouveaux,
On voit bouger la vie
Derrière les rideaux. (bis)

(Paroles Aimé Duval)
lundi 1 mars 2010
C'était le 24 février 2010

"En groupe en ligue en procession
En bannière en slip en veston
Il est temps que je le confesse
A pied à cheval et en voiture
Avec des gros des p'tits des durs
Je suis de ceux qui manifestent
Avec leurs gueules de travers
Leurs fins de mois qui sonnent clair
Les uns me trouvent tous les vices
Avec leur teint calamiteux
Leurs fins de mois qui sonnent creux
D'autres trouvent que c'est justice.

Je suis de ceux que l'on fait taire
Au nom des libertés dans l'air
Une sorte d'amoraliste
Le fossoyeur de nos affaires
Le Déroulède de l'arrière
Le plus complet des défaitistes
L'empêcheur de tuer en rond
Perdant avec satisfaction
Vingt ans de guerres colonialistes
La petite voix qui dit non
Dès qu'on lui pose une question
Quand elle vient d'un parachutiste



En groupe en ligue en procession
Depuis deux cents générations
Si j'ai souvent commis des fautes
Qu'on me donne tort ou raison
De grèves en révolutions
Je n'ai fait que penser aux autres
Pareil à tous ces compagnons
Qui de Charonne à la Nation
En ont vu défiler parole
Des pèlerines et des bâtons
Sans jamais rater l'occasion
De se faire casser la gueule

En groupe en ligue en procession
Et puis tout seul à l'occasion
J'en ferai la preuve par quatre
S'il m'arrive Marie-Jésus
D'en avoir vraiment plein le cul
Je continuerai de me battre
On peut me dire sans rémission
Qu'en groupe en ligue en procession
On a l'intelligence bête
Je n'ai qu'une consolation
C'est qu'on peut être seul et con
Et que dans ce cas on le reste"


(Chanson de Jean Ferrat, qu'on chantait avant 1968 !)
jeudi 25 février 2010

"Dans ma maison vous viendrez
D'ailleurs ce n'est pas ma maison
Je ne sais pas à qui elle est
Je suis entré comme ça un jour
Il n'y avait personne
Seulement des piments rouges accrochés au mur blanc
Je suis resté longtemps dans cette maison
Personne n'est venu
Mais tous les jours et tous les jours
Je vous ai attendus

Je ne faisais rien
C'est à dire rien de sérieux
Quelquefois le matin
Je poussais des cris d'animaux
Je gueulais comme un âne
De toutes mes forces
Et cela me faisait plaisir
Et puis je jouais avec mes pieds
C'est très intelligent les pieds
Ils vous emmènent très loin
Quand vous voulez aller très loin
Et puis quand vous ne voulez pas sortir
Ils restent là ils vous tiennent compagnie
Et quand il y a de la musique ils dansent ..."

(Paroles de Jacques Prévert)

mercredi 24 février 2010

Il fait gris
Le vent souffle en tempête.
De son unique branche
Une émonde implore le ciel

"Avancer dans la tempête,
Avancer encore et toujours,
Ne pas se retourner,
Ne pas regretter,
Garder bien haut la tête,
Continuer encore et toujours.
Sourire, rire,
Ne pas fuir,
Affronter la réalité,
Ne pas se laisser aller"

(source : http://www.lexode.com/poemes/encore-et-toujours,35029.html)
lundi 22 février 2010

Cette "petite dame" a fête ses 100 ans. Née le 16 février 1910, elle est entrée en apprentissage chez « le père Morin » à Béré et est devenue matelassière avant d’épouser un forgeron travaillant chez Huard. Ce n’est qu’à 97 ans qu’elle est entrée à la MAPA. Alerte, enjouée, elle arpente les couloirs de la maison, toujours prête à dire un mot gentil. Et tous les soirs elle retrouve des ami-e-s pour une partie de coinchée. « J’ai été heureuse dans ma vie » dit-elle « et je suis bien ici » - « Et je suis heureuse de vous voir tous autour de moi. Je ne pensais pas que j’avais tant d’amis » dit-elle avec humour.

Avec respect, émotion, plaisir, le personnel lui a souhaité un bon anniversaire en chansons, avec la chorale de la MAPA. « On n’a pas tous les jours cent ans / ça nous arrive une fois seulement ‘’. Le directeur des soins, de son côté, a retracé les grands événements des années 1910 (première loi sur la retraite à 65 ans), 1920, 1930, 1940 (naissance d’Arlette Laguillier), 1980 (entrée de la première femme à l’Académie Française), 2000 (loi des 35 h). Puis il lui a présenté ses « meilleurs vœux pour d’autres printemps »


Cette petite dame a encore toute sa tête et toutes ses jambes . Je vous souhaite, à tous, une longue vie si bien remplie.
vendredi 19 février 2010
Il était beau.
Sur la route je me suis arrêtée.

Qu'y a-t-il de plus beau qu'un arc en ciel ?
Cet amas de couleurs
Union simple de la pluie et du soleil
Synonyme du bonheur

Bleu pour la joie,
Blanc pour la foi
Rouge pour l'émoi
Mauve pour lilas

Rose symbole de l'amitié
Celle que le rouge veut enlever
Celle que le blanc veut soigner
Celle que le noir veut s'approprier ...

(Source : http://poemes.iceteapeche.com/poemes/arc_en_ciel/divers/26718_L_ARC_EN_CIEL.php)
mercredi 17 février 2010


C'est la période des élections.
Les ministres se font beaucoup voir dans nos campagnes.
Tous ceux du dessin ci-dessus sont venus à Châteaubriant.
En quelques années.
Ca coûte cher et ça ne rapporte pas gros !
Nous inaugurons des coquilles vides.
Mais les usines se laissent désirer.
Nous sommes au plus haut taux de chômage (des Pays de Loire)
Et aux plus bas revenus !
lundi 15 février 2010
Ce matin de janvier, il faisait frisquet, mais beau.
Je me suis arrêtée, prendre une photo.



C'est un petit chemin couleur de paradis,
Les vents n'y dansent qu'en sourdine,
Les sources pures se font câlines,
Les branches d'arbres offrent leurs fruits
Il n'y a là que des amis.
C'est un petit chemin sans problème et sans peur
Qui ne connaît que le bonheur.


(source : http://loveme.skynetblogs.be/post/7159716/le-petit-chemin)
vendredi 12 février 2010
Par ces temps froids
Je vous envoie
Un lieu de pique-nique ensoleillé
Au bord des marais salants...


Pour faire un pique-nique
Ecologique
Prenez des choux
Frisés
Pour faire des assiettes.

Grignotez des bouquets de chou-fleur
Des mignonnes carottes
Des radis en boules rouges
et de fruits crus
Avec des sauces maison.

Dans les champs de blé
Cueillez des pailles
Pour boire
Ou bien buvez dans le creux
De votre main

Et souriez à la vie.
mercredi 10 février 2010
Cet homme est en stage de paysagiste
à la Maison Familiale de Riaillé.
Il prépare un décor en plumes de paon.


(Le roi des animaux, un jour, distribue à ses sujets les bienfaits de Dame Nature.
Mais il y a des mécontents. L'un d'eux se plaint :)


"Sire lion, dit le poulet,
Je ne suis qu'une humble volaille,
Mais j'accomplis, vaille que vaille,
Ma tâche au prix d'un grain de blé.


Or, le paon que je vois ici,
Aux pieds de Votre Majesté,
Est bien plus noblement traité
Et bien plus grassement nourri !

Et que fait-il, jour après jour ?
Il fait la roue, pour vous complaire,
Mais hors cela ne sait rien faire
Si ce n'est vous faire sa cour !"


A ces mots, le Roy courroucé,
A coups de griffes, à coups de dents,
Le déchirant et le mordant,
Dépeça le gallinacé,
Et dévora ce chenapan
Avec son invité, le paon.


Moralité :

Selon que vous saurez à vos patrons complaire,
Et jouer le rôle du paon,
De toutes leurs faveurs serez bénéficiaires,
Et serez promus aisément.


JM-P avril 2005
(Source : http://fable.jepoeme.com/discussion-213830-Le_lion_le_poulet_et_le_paon/1.html)
lundi 8 février 2010
Bonsoir, il est minuit, comme toutes les nuits et je ne suis point encore couchée ... Et demain je me lève tôt, comme tous les jours. Et la vie est trop courte ... Allons, je vous envoie quand même une photo, mais ce sera sans doute, désormais, tous les deux jours.


Que font ces gens avec leurs pelles, leurs bandeaux de plastique noir et leurs seaux ? Ils fabriquent une barrière pour empêcher les crapauds et grenouilles de traverser la route. Les petites bêtes tombent dans le seau (qui sera caché en terre) et, tous les matins, quelqu'un vient les chercher pour leur faire traverser la route vers les mares. C'est la saison des amours chez les batraciens.Qui sait si, parmi eux, ne se cache pas quelque prince charmant ?

Un très gros, très beau crapaud,
un jour d'été chaud, trop chaud,
voulut boire un verre d'eau.

Coiffé d'un très grand chapeau,
un énorme sombrero,
il entra dans un bistrot

Ô "Garçon ! Un bon verre d'eau
Ni d'alcool, ni d'apéro,
Mais pas de l'eau du ruisseau !

Je suis un riche crapaud,
je loge dans un château
sur la colline là-haut.

Ma valise : du croco,
et mes sous, francs et euros
sont cachés dans mon chapeau.

Il a bu son verre d'eau
et donné un euro
au garçon pour son écot.

Il a remis son chapeau
et a repris aussitôt
la route dans son auto.

Un crapaud dans une auto
qui porte un beau sombrero
et qui va dans un bistrot
pour y boire un verre d'eau ?
Après tout, c'est rigolo
et personne n'y croit trop.
(source : http://perinet.blogspirit.com/archive/2009/04/01/journee-du-crapaud.html)
vendredi 29 janvier 2010

Je vous abandonne ... quelques temps
Car le temps me manque
et quelques pannes informatiques
m'occupent de façon ... dramatique !
(Pas de quoi en faire un drame quand même
J'ai juste besoin de quelques jours)
A revederci, ami(e)s



"Même en courant
Plus vite que le vent
Plus vite que le temps

Même en volant
Je n'aurai pas le temps
Pas le temps
"

(paroles de Michel Fugain)
jeudi 28 janvier 2010
Ce n'est pas souvent que je vous offre un ciel.
Mais il fait froid et la voûte céleste est si belle



Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
U n oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
vient de la ville.

Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?


(Poème de Paul Verlaine, lors de ses deux ans de prison)
Pour des explications, lire ici :
http://verlaineexplique.free.fr/sagesse/leciel.html
mercredi 27 janvier 2010

Mais tout ce qui brille n'est pas or.
Ici ce sont des copeaux de bronze
photographiés dans l'entreprise Cocaud à Louisfert


Prenez un mot, prenez en deux
Faites-les cuir' comme des oeufs
Prenez un petit bout de sens
Puis un grand morceau d'innocence
Faites chauffer à petit feu
Au petit feu de la technique
Versez la sauce énigmatique
Saupoudrez de quelques étoiles
Poivrez
... Et puis mettez les voiles


(Poème de Raymond Queneau)
mardi 26 janvier 2010

Vos mains me charment ou m'indiffèrent
Elles remplacent tous les écriteaux
Tantôt altières, tantôt austères.
Elles parlent de vous mieux que des mots.

Il en existe de toutes sortes
Main de velours ou poigne de fer.
Et les histoires qu'elles me colportent
Abritent en elles bien des mystères

Et quand vos mains me font rêver
Qu'elles sont capables de m'émouvoir
Je leur invente des secrets
Mais c'est l'affaire d'une autre histoire

(Poème de Ladyazrielle)
(Photo prise le 25 janv dans l'entreprise Cocaud à Louisfert)
sarl.cocaud@wanadoo.fr
lundi 25 janvier 2010

Une photo, une affiche plutôt, qui n'est pas de moi.
Invitation au spectacle 'A m'Aime la Terre"
29-30 janvier à Châteaubriant. - 02 40 81 19 99

Deux femmes journalistes.
L’une dans la maturité de son métier est enceinte
et parle parfois avec son enfant à naître en terre palestinienne.

L’autre, plus jeune, danse les mots de l’exil
et témoigne du drame tchétchène.

Les paroles de ces femmes se rencontrent par delà les frontières, et le dialogue permet alors le rapprochement universel des luttes.



A m’Aime la terre

La journaliste : Tes paroles sont fraîches, elles désaltèrent. J’avais la gorge tellement brûlante ! Faradj m’a dit : « On ne peut supporter et oublier les souffrances du passé, que si l’on a l’espoir de construire un avenir. » Dis-moi où est la solution ?
(…)

La jeune fille : "Il s'agit de comprendre ce qui nous est arrivé."... Ce sont les mots du vieux Tchékov. Nous et nos peuples ! Car c'est de nous qu'il s'agit. De la sauvagerie qui a envahi nos coeurs ! Et l'histoire qui sans cesse recommence !
(…)

La jeune fille : Il y a la terre, toute cette terre à aimer. Continuer pour celles et ceux qui n'ont pas droit à la parole, créer un journal, écrire, écrire encore... et que personne ne puisse dire un jour qu'il ne savait pas.
(…)
La jeune fille : Sans trêve, sans répit, dans la solitude, écrire toujours. Qu'est-ce qui me pousse à être toujours sur le champ de bataille, à me battre seule contre une armée entière, contre l'arbitraire, avec comme seule arme une poignée de mots, munitions dérisoires d'un dictionnaire.


(Extraits du spectacle écrit par Alexis Chevalier et le théâtre Messidor) (Photo Loïc Mony, affiche Stéphane Phelippot)
vendredi 22 janvier 2010
A votre santé !
Buvez de l'eau !


L'arrosoir pleut
l'arrosoir pleure
il a du chagrin pour les fleurs
l'arrosoir pleut
l'arrosoir pleure
il donne tout le fond de son coeur
jeudi 21 janvier 2010

Il dissipe le jour,
Il montre aux hommes les images déliées de l'apparence,
Il enlève aux hommes la possibilité de se distraire,
Il est dur comme la pierre,
La pierre informe,
La pierre du mouvement et de la vue,
Et son éclat est tel que toutes les armures, tous les masques en sont faussés
Ce que la main a pris dédaigne même de prendre la forme de la main,
Ce qui a été compris n'existe plus,
L'oiseau s'est confondu avec le vent,
Le ciel avec sa vérité,
L'homme avec sa réalité.

Poème de Paul Eluard - Le miroir d'un moment
in Capitale de la Douleur - 1926

Miroir vu dans le foyer Ehretia, à Châteaubriant
ainsi que ce porte-manteau original.

mercredi 20 janvier 2010
La première est prise à Moisdon, la seconde sur la route de Treffieux à Issé (en très mauvais état !)

Je sais une église, au fond d'un hameau (...)
Et souvent, lassée, quand tombe la nuit
J'y viens à pas lents bien loin de tout bruit
Faire une prière ...

Un calme imposant y saisit tout l'être
Avec le printemps un parfum pénètre
Muguet et jasmin

mardi 19 janvier 2010

Il y avait à Châteaubriant
un petit chemin sauvage,
herbeux et bordé de fossés.
Les arbres et les arbustes, avec le temps,
y avaient tressé une voûte gothique.

Que croyez-vous qu’il arriva ?
Des engins élaguèrent la végétation
à grands coups de lamier;
les fossés furent comblés ;
un ruban de goudron fut posé et,
pour que la nature ne reprenne pas ses droits,
une large bande de gros graviers longe latéralement le goudron.

On dit que ce chemin, au XIIIe siècle,
fut emprunté par le page venu annoncer à Dame Sibylle,
la venue de Geoffroy V, seigneur de Châteaubriant, de retour des Croisades.
Dame Sibylle mourut d’émotion dans les bras de son époux.

Le page n’est plus et le chemin a perdu tout son cachet. Vive le goudron !
lundi 18 janvier 2010

Tout se tait, tout est mort ! L'arbre, veuf de chansons,
Etend ses rameaux nus sous les mornes saisons;
Quelque craquement sourd s'entend par intervalle;
Debout, il se dévore, il se ride, il attend ...

(Poème de Sainte Beuve)

Ce vieil arbre attend le printemps
Déjà il saute le mur qui le tient enfermé.
vendredi 15 janvier 2010

Entre ciel et bidons
Ils ont tiré un trait
De béton et d’acier
La ligne d’horizon

Le soleil est monté
sur les tôles rouillées
avec tous ses rayons

Il nous fait miroiter
un éternel été
une belle saison

Nous tirerons un trait
sur nos vies enfermées
entre ciel et bidons

Poème de Antoine Bial ("choses vues ou presque")
(Photo prise dans la campagne de Moisdon)
jeudi 14 janvier 2010

(Ceci est la collection des bobines de fil, dans l'atelier de Choupette)
http://choupettecouture.e-monsite.com/).


Oeuvre en morceau, oeuvre partagée.
Ce morceau de tissu comme un parchemin,
Une peau d’âme, un morceau de nous-mêmes,
qui peut porter nos cicatrices, nos espoirs,
Nos peines et nos joies.

Puis, assembler ces pièces pour en faire une oeuvre unique.
Relier ainsi les chemins, les vies, les êtres.
Offrir au vent ces images, ces mots, ces espoirs et ces blessures,
Afin qu’il transporte au loin nos espoirs
Et apaise de sa caresse nos peines.

(source : http://www.les-fanions-de-l-espoir.com/)
mercredi 13 janvier 2010

Sur le chemin de la vie,
Un jour, je suis né,
Et bien mal m’en a pris,
Me suis mis à marcher

Sur le chemin de la vie,
Le sourire prolongé,
J’ai même marché la nuit
Et n’ai vu que beautés.

Sur le chemin de la vie
J’ai regardé autour,
Et je n’ai vu qu’amis,
Sourires et amour.

Sur le chemin de la vie
J’ai regardé en l’air.
J’ai vu des nuages, la pluie
Le soleil et le ciel clair.

Sur le chemin du bonheur
Parfois, j’ai trébuché,
Mais les autres marcheurs
M’ont bien souvent aidé.

Sur le chemin du bonheur
J’ai appris de la vie,
Qu’au grand choix, aux grandes heures
Elle m’a toujours souri.

Sur le chemin de la vie
J’ai regardé plus loin
Avec la terrible envie
De connaître mon destin.

Mais quoi que je veuille
Et quoi que je fasse
Aujourd’hui, j’en ai fait mon deuil
Ce chemin est impasse.

(Poème de Philistin Panger)
mardi 12 janvier 2010

Je viendrai te voir mon amour
Bientôt j'espère
Quand j'aurai vu l'eau sous la neige,
Les chemins de pierre tout autour du lac qui descendent
Quand j'aurai tout vu, tout appris
Bientôt j'espère,
De la beauté des nuages, et du lac qui me porte
Au soir qui tombe
(...)
Tout recevoir et tout donner
Dans le miraculeux silence
Entendre enfin les oiseaux voler ....

(texte de Michel Jonaz)

lundi 11 janvier 2010
Il fait trop froid ce jour d'hui pour trouver un poème.
Mes pieds sont glacés
Mon esprit est engourdi.


Voici quand même un poème de Maurice Carême :

Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé,
Que le chaton croit rêver.
C'est à peine s'il ose marcher.

Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé,
Que les choses
Semblent avoir changé.

Et le chaton noir n'ose
S'aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur où se posent,
Comme pour le narguer,
Des moineaux effrontés.



Et voici quelques lignes, écrites par une jeune demoiselle
à la manière de Maurice Carême.

Il a neigé sur le lac gelé,
Si délicatement neigé,
Que tous les oiseaux
S'y arrêtent pour danser.


Pauline
vendredi 8 janvier 2010


Je connais, au fond d'une anse
Où sa maigre forme danse,
Un érable mort.
Mort, nous raconte une histoire
De s'être penché pour boire
L'eau claire du bord.

A le voir nu comme un marbre,
L'été, parmi d'autres arbres
Verts et vigoureux,
On dirait que la nature
L'a laissé sans sépulture
Pour un crime affreux.

Plus tard quand tombent les feuilles
Quelquefois il les recueille
Au bon gré du vent ;
Supercherie enfantine
Qui lui rend un peu la mine
D'un arbre vivant.

L'hiver est plus équitable :
Comme lui, le misérable,
Ses frères sont nus,
Et l'homme qui passe ignore
Lequel sera chauve encore,
Le printemps venu.

(Poème d'Alphonse BEAUREGARD) (1881-1924)
Photo prise un petit matin froid, à la Forge de Moisdon
Le ciel était très bleu,
Se reflétant dans les eaux figées par les glaces.

Et moi je ne sais si je pourrai tenir le rythme
Des photos et des poèmes...
jeudi 7 janvier 2010

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil.

Les volets que le moineau souille
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit,
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux hirondelles
Un libre passage à leur nid !

De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon :
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

(Poème d'Alphonse de Lamartine)
Photo d'une maison qui semble abandonnée
mais qui, en réalité, est toujours habitée.
mercredi 6 janvier 2010

Nos racines ne sont pas dans notre enfance,
Dans le sol natal, dans un lopin de terre,
Dans la prairie enclose
Où jouent les enfants de la maternelle.
Nos racines sont en chaque lieu
Que nous avons un jour traversé.
Et ces chemins qui serpentent sans fin,
Et ces forêts bleuissant dans le lointain
— sans parler des montagnes de nos rêves —,
Les lieux étrangers et les noms étrangers,
Deviennent nôtres et de nouveau étrangers.

Poème de Karl Restikivi,
traduit de l'estonien par Jean Pascal Ollivry
(photo prise à La Chapelle Glain)

Ce matin, juste un saupoudrage de neige ....
mardi 5 janvier 2010

La Fête est finie ...
A-t-elle vraiment eu lieu ?
Est-elle déjà loin ?
Passants tristes dans les rues.
Chalands moroses dans les magasins.
Nul ne souhaite à l'autre la "Bonne Année".
Les traditions se perdent.
Ou les temps sont trop lourds.
Tournez manèges.
Reviendront les beaux jours.

Peut-être ...

lundi 4 janvier 2010


Bonne année à toutes les choses :
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret.

Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas ...
Et bonne année aussi, quand même,
A tous ceux qui ne m'aiment pas.

Rosemonde Gérard (1871-1953)

(Dessin de Moon - 06 87 32 77 47 -
à qui vous pouvez commander les dessins dont vous avez l'idée)

Bonne année à tous et au plaisir sur vous retrouver sur ce blog
ou sur les vôtres.

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